Shopify, l'entreprise de commerce en ligne, a annulé toutes ses réunions récurrentes de plus de trois personnes. Les employés ne pourront pas reprogrammer ces réunions avant deux semaines, selon un mémo envoyé aux employés. Cette décision fait partie de l'effort de l'entreprise pour accroître son efficacité. Shopify a également annoncé qu'elle licencierait environ 10 % de ses effectifs, soit environ 1 000 employés, et supprimerait près de 10 000 événements des agenda ce qui représente un total de plus de 76 500 heures.
L’entreprise Shopify a décidé d’annuler toutes les réunions récurrentes de plus de trois personnes. Il s’agit probablement d’un effort continu pour faire accroître l’efficacité de l’entreprise qui a été frappée, comme Meta, Amazon et même Apple, par l’effondrement des technologies. Au milieu d’une déroute plus large du marché, le cours de l’action de la société a diminué de 70 % depuis janvier 2021.
Shopify a annoncé en juillet qu’elle allait licencier environ 10 % de ses effectifs, soit près de 1000 employés, après avoir déclaré que son pari sur le développement du commerce électronique après la pandémie « n’a pas été payant. »
L’entreprise suivrait ainsi le modèle de Meta annonçant récemment se séparer de 11 000 employés dans le cadre de ses premiers licenciements à grande échelle.
Une modification des codes de manière brutale
Pour ceux qui vont rester, il semblerait que les calendriers soient vidés. L’entreprise supprimerait ainsi près de 10 000 événements des agendas soit un total de plus de 76 500 heures.
"Personne n'a rejoint Shopify pour assister à des réunions", a déclaré Kaz Nejatian, directeur de l'exploitation de Shopify, dans le mémo.
Les réunions seront réévaluées après la période de deux semaines, mais l’entreprise suggère aux employés d’être « très critiques » avant de les reprendre.
Shopify renforcera les « mercredis sans réunion » et appliquera une règle selon laquelle les réunions de plus de 50 personnes ne pourront avoir lieu que dans une certaine plage horaire le jeudi.
Comme l’a noté Bloomberg lors d’une étude, les longues réunions sont devenues une sorte de bug dans le lieu de travail hybride. En 2020 et 2021, le nombre de réunions par semaine a doublé, selon une étude de Microsoft.
Une rébellion en pleine expansion
D’autres entreprises font également pression sur les réunions, notamment Meta et Clorox, qui ont toutes deux mis en place des journées où les gens ne sont pas autorisés à planifier des réunions.
Une étude de terrain sur les réunions post-pandémie publiée en août dernier dans le Journal of Applied Psychology a révélé que l’utilisation de la caméra est un aspect particulièrement épuisant des réunions virtuelles, validant ce que beaucoup appellent la « fatigue du zoom ».
Selon le mémo des employés, Nejatian a qualifié le plan de « soustraction utile ».
L’entreprise s’en prend également à Slack, en déclarant qu’il ne doit être utilisé que pour envoyer des messages directs aux autres employés et que seules les grandes annonces doivent être faites dans les grands groupes de la plateforme.
Elle a également encouragé les employés à quitter les grands groupes sur Slack, qualifiant cette environnement de travail comme « gonflée, bruyant et distrayant ».
Tobi Lutke, PDG et cofondateur de l’entreprise, a déclaré à Bloomberg par courriel que « la meilleure chose que les fondateurs puissent faire est la soustraction. »
"Il est beaucoup plus facile d'ajouter des choses que de les supprimer. Si vous dites oui à une chose, vous dites en fait non à toutes les autres choses que vous auriez pu faire avec cette période de temps", a-t-il écrit.
