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Jim Carrey a un conseil qui vous aidera à gérer votre peur d’entreprendre

Nous percevons souvent la peur comme une émotion négative, alors que cette dernière est un outil indispensable à notre survie. Jim Carrey a justement quelques conseils à ce propos et sur comment utiliser cette peur à son avantage.

Jim Carrey n’est pas forcément la personne à laquelle on pourrait penser lorsque l’on parle « d’expert pour affronter ses peurs en tant qu’entrepreneur », surtout que certains repenseront à son expérience en entreprise dans le film « Menteur, menteur » en 1997 où il perdait un combat contre un stylo-bille.

Pourtant en 2014, il a prononcé un discours de remise des diplômes devant les diplômés de l’Université internationale Maharishi de l’Iowa, et a tenu des propos étonnamment sages.

« Nous sommes si nombreux à choisir notre voie par peur, déguisée en sens pratique », a-t-il déclaré. « Ce que nous voulons vraiment semble impossible à atteindre et ridicule à espérer. » Mais la peur, dit-il, n’est pas tant liée à l’aspect pratique qu’au fait de se concentrer sur les pires scénarios. Il poursuit :

« Mon père aurait pu être un grand comédien, mais il ne croyait pas cela possible pour lui. Il a donc fait un choix conservateur et a trouvé un emploi sûr en tant que comptable. Quand j’avais 12 ans, il a été licencié de cet emploi sûr, et notre famille a dû faire tout ce qu’elle pouvait pour survivre. J’ai appris beaucoup de grandes leçons de mon père, mais la plus important est que l’on peut déjà échouer dans ce que l’on ne veut pas, alors autant tenter de faire ce que l’on aime. »

Être un entrepreneur est intrinsèquement risqué. Mais les risques habituels se sont amplifiés ces dernières années compte tenu de l’incertitude de l’économie dans le sillage du COVID, des nouveaux défis liés à la gestion d’équipes à distance, voire des troubles et conflits à l’étranger. Voici quelques conseils sur comment continuer à aller de l’avant, même en ces temps difficiles.

Ne rien faire c'est déjà faire quelque chose

On pourrait croire que le fait de ne rien faire pourrait vous protéger d’une manière ou d’une autre, comme un cerf qui se fige lorsqu’il entend des pas humains l’approcher. Mais comme le souligne Sabina Nawaz de la Harvard Business Review, « ne pas faire de choix est, en soi, déjà un choix ».

Plutôt que d’essayer de se soustraire à la prise de décision, Nawaz suggère de commencer petit. « Au lieu d’ignorer les demandes de prise de décision, d’affectation des ressources ou de lancement de projet, identifiez une prochaine étape pour avancer. Par exemple, vous pouvez interroger une demi-douzaine de clients sur la façon dont ils utilisent votre produit pour mieux définir la voie à suivre », écrit-elle.

Les changements, qu’ils concernent votre entreprise ou l’économie dans son ensemble, se produiront quoi qu’il arrive, avec ou sans votre consentement. Faites-vous confiance pour prendre des décisions en toute confiance, et faites de votre mieux avec les ressources dont vous disposez. Rappelez-vous tous les obstacles que vous avez surmontés et les défis que vous avez affrontés de front pour arriver là où vous en êtes. Quels outils avez-vous utilisés dans ces moments-là ? Quelles compétences avez-vous développé en conséquence ? Gardez ces moments à l’esprit et rappelez-vous que vous êtes plus résilient que vous ne le pensez.

Faites place au silence

En 2020, nous sommes beaucoup à être restés enfermé chez nous et à être tombé dans un piège : le Doomscrolling. L’assaut constant de mauvaises nouvelles et de statistiques effrayantes a eu des répercussions sur notre santé mentale, et beaucoup ont constaté que leur sommeil et leur appétit étaient déréglés.

Lorsque nous avons peur de quelque chose, il est souvent plus facile de céder aux distractions ou, pire encore, de valider ces peurs avec les informations que nous trouvons en ligne. Mais cette spirale n’apporte pas de solution à ce qui nous fait peur. En fait, elle ne fait qu’empirer le problème.

Au lieu de chercher des preuves pour étayer vos craintes, réduisez ce « bruit » et concentrez-vous sur vos véritables préoccupations. En même temps, il est également utile de limiter la quantité de négativité à laquelle vous vous soumettez. En limitant votre consommation d’informations à 15 ou 20 minutes par jour, vous vous sentirez moins anxieux et plus à même de diriger votre entreprise avec l’esprit clair.

Reconnectez-vous à vos émotions

Être entrepreneur exige un haut degré d’intelligence émotionnelle, et cela implique notamment de comprendre comment vos sentiments influencent votre comportement. Par exemple, si tout ce que vous faites vous semble soudain horrible, prenez un peu de recul. Est-ce vraiment si horrible ? Tout va-t-il vraiment s’écrouler ? Ou s’agit-il moins de la réalité que de votre état d’esprit ?

La bonne nouvelle est que la conscience émotionnelle peut s’apprendre. Une méthode est la pratique de la pleine conscience. Lorsque l’anxiété obscurcit votre jugement, vous pouvez utiliser une méthode appelée RAIN, dont le professeur de méditation Tara Brach parle dans son livre Radical Compassion :

Reconnaissez la peur quand elle se présente.
Autorisez la à coexister en vous. Asseyez-vous avec la peur, plutôt que d’essayer de la réparer, de la contrôler ou de la juger.
Inspectez-la. Concentrez-vous sur votre corps et essayez d’identifier l’origine de votre peur.
Nourrissez ce sentiment.

L’envie de ne pas prendre de risques est logique. Comme le souligne Pr.Brach, la peur est une façon pour votre esprit d’essayer de vous protéger. Mais pour la plupart d’entre nous, à l’ère moderne, la peur est plus existentielle qu’elle ne l’était alors que notre cerveau commençait à évoluer. Dans certains cas, la peur est une bonne chose : elle nous tient en haleine, elle peut nous motiver à faire de notre mieux. La clé est d’apprendre à l’utiliser à votre avantage, plutôt que de vous paralyser.