Comprenez les enjeux actuels de financement pour les startups avec notre guide sur l’influence de la crise économique, sur les investissements dans les secteurs innovants et technologiques. Découvrez les tendances et les points d’alertes à venir pour naviguer dans cette période incertaine et maximiser vos chances de réussite en tant que startup. Apprenez à comprendre les mentalités des investisseurs et à saisir les opportunités pour votre entreprise.
En tant qu’incubateur de startup, on entend énormément d’interrogations autour de la crise économique et beaucoup se demandent comment va-t-elle influencer les investissements dans les secteurs innovants et technologiques. Nous vous avons rédigé un petit guide pour mieux comprendre les enjeux actuels en matière de financement et vous permettre de comprendre les tendances et les points d’alertes pour les mois à venir.
Mais que peut-on dire réellement de cette crise ?
La bonne nouvelle, si on peut dire, c’est que nous avons déjà connu ce type de crise en 2008. Avant cela, en 2000, en 1984, et plus récemment avec un épisode éclair en 2020 lors de la période du Covid19. Mais malgré cela les économies ont toujours survécu.
Le revers de la médaille, c’est que c’est douloureux. C’était douloureux lors des dernières et ça l’est encore aujourd’hui. Les valorisations ont explosé ces deux dernières années (chiffre valorisation des licornes en France). Mais valorisation n’est pas chiffre d’affaires. Brûler du cash en Google Ads et (très bien rémunéré l’équipe dirigeante) tout le monde peut le faire. Mais beaucoup de ses startups ne passeront pas le cap des trois ans et peineront à trouver un modèle de croissance durable à long terme.
Le côté positif est que ceux qui ont levé beaucoup d’argent et qui ont trouvé un moyen de le conserver ou d’atteindre la rentabilité gagneront beaucoup. L’écart entre les petites startups et les gros poissons sera ainsi encore davantage percevable de manière exponentielle à l’avenir.
Qu’en est-il d’un point de vue Startup ?
Pour comprendre les défis du financement des startups, vous devez d’abord commencer par comprendre la mentalité de base des investisseurs. Si vous avez investi au cours de la période qui vient de s’écouler et en particulier avant la période de la pandémie, vous avez probablement engranger de substantiels profits, qu’il s’agisse du S&P500, du Nasdaq, des startups, ou même de cas plus extrêmes comme les crypto-monnaies, les NFT, ou tout autre pétage de plomb.
Si vous n’en avez pas fait partie, alors vous avez dû voir d’autres personnes faire fortune grâce à des investissements qui n’avaient peut-être pas de sens. Cela entraîne les gens dans la perspective toujours baissière avec des mentalités telles que : « j’ai gagné des tonnes d’argent en investissant, donc je suis un génie et je devrais investir davantage dans des investissements encore plus risqués. » Ou « tout le monde gagne de l’argent, je veux en gagner aussi ». Ou encore l’approche la plus courante de toutes, « J’ai gagné 20-30-40-50% à la bourse, je devrais prendre un peu de profit et me permettre d’investir dans des investissements à haut risque comme les startups ou le VC. »
Mais malheureusement chaque bonne chose a une fin et l’ère du marché haussier s’est terminée par un gros “flop”, laissant ainsi un marché baissier prendre sa place. Et avec lui, une mentalité suivant la courbe boursière.
Les bénéfices que les gens comptaient utiliser pour investir dans des startups ont disparu, ou ont perdu 25% sur le fonds indiciel S&P500. Les investisseurs eux ne sont pas prêts à vendre en perdant leur mise de départ. Cependant, avec cette forte chute, ils ont découvert que le S&P pouvait être aussi risqué qu’investir dans des startups.
Ajoutez à cela l’inflation et les taux d’intérêt de plus en plus élevés, et tout d’un coup, pour les potentiels investisseurs, obtenir une rentabilité de 4-6% en conservant simplement ses fonds initiaux n’est pas si mal, et c’est sans risque.
Cela fait que les gens sont plus enclins à investir dans une startup dans un marché baissier, et ceux étant déjà engagés auprès de VCs préfèrent ne pas investir. Certains partenaires de capital-risque citent leurs commanditaires, en disant qu’en cas d’appel de capitaux, ils respecteront leurs engagements, mais précisent qu’ils préféreraient ne pas recevoir d’appels.
Que se passe-t-il de l’autre côté de la chaîne ?
Les sociétés de capital-risque, de leur côté, s’en rendent compte et préservent ainsi leurs liquidités pour les start-ups existantes et s’abstiennent d’investir dans de nouvelles.
Pour les entrepreneurs, c’est l’heure d’hiver. Il est plus difficile et plus long de lever des fonds, et les résultats sont bien moindres pendant l’hiver. La bonne nouvelle est qu’il y a toujours un printemps après l’hiver.
Ce qui est le mieux pour les entrepreneurs : L’optimisme, le pessimisme ou le réalisme ?
Peu importe, les investisseurs ont raison. L’hiver est une mauvaise saison pour investir. En effet, le retour sur investissement pendant les autres saisons est plus élevé que l’investissement réalisé en hiver, et la raison en est le prochain tour.
Le prochain tour de table aura toujours lieu en hiver ou au début du printemps, et une traction insuffisante (due à un financement insuffisant au départ) rendra plus difficile la levée de fonds et, dans de nombreux cas, ralentira le voyage de la startup.
Que peuvent faire les startups pour revenir à l'essentiel ?
Accompagnant une vingtaine de startup par an, nous avons néanmoins pu remarquer des failles pour vous permettre de revenir à l’essence même de l’innovation et dénicher des investisseurs afin d’assurer votre salut malgré cette période de disette financière.
Résoudre un problème : en effet répondre à un besoin est le meilleur moyen de créer de la valeur. Vous devez créer de la valeur afin de justifier votre existence. Vos investisseurs renonceront à une entreprise dont la valeur n’est pas claire.
Concentrez-vous : faites une seule chose à la fois et ne vous éparpillez pas. Si vous essayez de démontrer l’adéquation produit-marché, n’essayez pas de construire un modèle économique en même temps, ou n’essayez pas de vous mondialiser. Servez l’entreprise pour laquelle vous aspirez et non vos investisseurs.
Visez la rentabilité plus rapidement. C’est peut-être votre objectif s’il est réalisable, mais plus vous vous en rapprochez, moins vous transportez de brûlures avec vous, et la trésorerie disponible durera plus longtemps.
Pensez à nouveau au burn et au run rate. Si vos revenus mensuels sont de 200 000 euros, vos dépenses de 600 000 euros et que vous disposez de 5 millions d’euros de liquidités, votre taux d’exploitation est d’un an. Ce n’est peut-être pas suffisant pour sortir de l’hiver. Mais si vous parvenez à faire passer vos revenus à 400 000 € par mois, vous disposez alors de deux ans de marge de manœuvre. Ajustez rapidement, n’attendez pas.
Guider des startups en phase de démarrage et assurer leur croissance est notre mission au quotidien. Si vous souhaitez développer un projet nécessitant une levée de fonds, notre équipe d’experts se fera un plaisir de vous recevoir au sein de notre incubateur.