Twitter, Meta, Amazon... En ce moment, de nombreux géants de la tech se séparent d'un nombre important de leurs salariés.
Twitter licencie plus de 3700 employés suite à son rachat
C’est l’information qui tourne en boucle, et suivie tel un feuilleton depuis plusieurs semaines : le rachat de Twitter par Elon Musk pour un peu plus de 40 milliards de dollars.
Depuis, le milliardaire a effectué quelques remaniements dans l’entreprise. Twitter fonctionnait à perte, et perdait en effet près de 1 million de dollars par jour, la faute selon Musk à un surplus non-essentiel de main d’œuvre. Résultats : près de 50% des effectifs sont remerciés, soit plus de 3700 salariés.
Une fois cette décision prise, il semblerait également que certains employés aient été renvoyés par erreur, et ont donc dû être rappelés. Les employés restants ont, quant à eux, dû mettre les bouchées doubles afin de mettre en place de nouveaux outils pour la plateforme (notamment le système d’abonnement à 8$/mois permettant d’acheter le statut « Vérifié « , vivement critiqué).
Ces derniers jours, l’attention semble se porter du côté des prestataires de la modération du site. De nombreux contrats semblent en effet avoir été mis à terme, réduisant drastiquement les capacités de modération des contenus publiés sur le site.
Toutes ces mesures et plans de licenciements sont explicables par le fait que Twitter perd beaucoup d’argent, et que son nouveau propriétaire souhaite, à l’inverse, en faire une plateforme lucrative, quitte à se séparer de nombreux employés. Mais ces renvois ont été effectués dans des conditions plus que douteuses qui ont poussé certains ex-employés à poursuivre l’entrepreneur et son réseau pour licenciement abusif. Reste à voir si le réseau saura se relever après ces changements de direction drastiques, et quelles seront les effets de ce rachat dans les mois à venir.
Meta supprime plus de 11000 postes
Ce chiffre représente près de 13% des effectifs de l’entreprise, et représente la première grosse vague de licenciement pour Meta depuis sa création en 2004.
À la fin de la crise majeure due à la pandémie, de nombreuses entreprises se sont mises à recruter espérant une croissance rapide. « Au début du Covid, le monde est rapidement passé en ligne, et on a constaté une très nette augmentation des revenus générés en ligne et sur les plateformes e-commerce » explique Mark Zuckerberg. « Beaucoup prédirent que ce serait une accélération constante qui perdurerait même une fois la crise du Covid passée. Je le croyais aussi, c’est pourquoi j’avais pris la décision d’augmenter de façon significative nos investissements. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme je m’y attendais. »
Une décision basée donc sur la modification des comportements des utilisateurs, en lien avec la crise sanitaire, qui nécessitait peut-être plus de personnes pour créer de la valeur en ligne. Mais le pari ne s’est pas avéré concluant, et Meta est donc forcé de se séparer d’une part significative de ses effectifs. Une décision qui intervient pour essayer d’éviter à Meta de perdre encore plus d’argent, elle qui a vu sa valeur en bourse diminuer de plus de 70% cette année, et perdue près de 700 milliards de dollars de valorisation ces dernières semaines.
Amazon prévoit également de renvoyer plus de 10000 employés
Cette coupure au niveau des effectifs serait également la plus importante de toute l’histoire d’Amazon si elle venait à s’avérer exacte.
Contrairement à Twitter et Meta, cela ne représenterait que 3% des effectifs exécutifs, et seulement 1% des effectifs totaux, et ces postes seraient en majorité issus de la branche chargée des appareils de la marque (notamment les produits fonctionnant grâce à Alexa) et les ressources humaines.
Un responsable de la branche dédiée aux appareils externes fonctionnant avec Alexa, a annoncé qu’ils songeaient à revoir la façon dont ils fonctionnent. « Nous sommes optimistes quant au futur d’Alexa, et cela reste un business important ainsi qu’une zone d’investissement prioritaire pour Amazon » a-t-il annoncé, mais également que des changements étaient à prévoir et à mettre en place. Cette branche a en effet perdu plus de 5 milliards de dollars ces dernières années.
Apple, Disney, Intel... C'est tout le secteur de la tech qui licencie, ou ralentit ses recrutements
Ces entreprises ne sont pas les seules à avoir pris la décision de mettre de nombreuses ressources dans le recrutement suite à la crise sanitaire afin de permettre de suivre l’afflux de nombreuses personnes sur les espaces en ligne (et pour monétiser cet afflux).
Cependant, le pari ne procure pas un retour sur investissement suffisant, si bien que l’on constate un gel complet des recrutements pour tout un tas d’autres entreprises du secteur de la tech, secteur qui semble fortement touché.
Licenciements dans les entreprises de la tech, en nombre d’employés, pour l’année 2022
Nul doute que cette première « vague » ne devrait pas faciliter les recrutements pour les mois à venir, et que d’autre suivront également.